[18 août 1933. Source : Léon Trotsky, Œuvres 2, Juillet 1933 – Octobre 1933. Institut Léon Trotsky, Paris 1978, pp. 90-91, titre : « Pour mettre fin aux calomnies et aux insinuations », voir des annotations là-bas]
Cher Camarade Frank,
Le projet de résolution concernant la question financière ne me paraît pas assez net et catégorique. La résolution devrait être conçue de telle façon qu’elle puisse être publiée dans la presse en cas de nécessité, même sans commentaires. C’est pourquoi ce serait mieux de la diviser en deux parties, l’une concernant les contributions des sections, l’autre concernant le cas M(olinier). Dans cette seconde partie, il faut commencer par prendre acte de la décision de la C.E. de la Ligue française concernant M. (avec une courte citation exacte sur la nécessité pour lui de quitter le commerce et de se consacrer tout à fait à la politique). Le plénum devrait confirmer cette résolution comme étant tout à fait dans l’intérêt de notre organisation, c’est-à-dire la plus raisonnable utilisation des forces du camarade M. Par conséquent, le plénum relèverait M. de toutes les obligations financières qui lui avaient été imposées. Le plus important est la partie concernant la commission de contrôle. Parler du « plus bref délai » est absolument intolérable après des atermoiements infinis. Il n’y a que deux possibilités : ou la commission de contrôle doit présenter son rapport pendant la session du plénum ; si elle n’est pas en état de le faire, il faut la condamner pour manque d’énergie dans une question où il s’agit de repousser les calomnies des ennemis de la Ligue. Si le plénum lui-même pouvait se prononcer sur le fond de la question, et je crois que ce ne serait guère difficile pour lui, il devrait lui-même, dans cette affaire purement politique, jouer le rôle de commission de contrôle et statuer : que R. Molinier ne s’occupait de commerce que dans l’intérêt de l’organisation et que le plénum réfute avec indignation toutes les calomnies et insinuations dont les auteurs n’ont jamais osé se présenter ouvertement et porter leurs accusations devant une institution compétente.
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