[Lev Davidovitch Trotsky, Natalia Ivanovna Sédova-Trotsky : Correspondance 1933-1938, p. 51, voir des annotations là-bas]
Le 13 septembre 1933
Chère Natalotchka, je viens de recevoir une petite lettre de Liova; il écrit que tu t’es remarquablement bien rétablie, « aucune comparaison » avec ce que c’était… A. K. est prête à rester avec toi plus longtemps… Dans ces conditions ce serait carrément un crime de ta part de revenir ici. En ce qui me concerne, en ce qui concerne ma santé, on prend soin de moi le mieux possible (aujourd’hui on m’a préparé un déjeuner tout à lait « extraordinaire », je me suis même fâché, fâché…). Aujourd’hui je suis resté allongé toute la journée, je sens que cela me fait du bien ; je vais encore rester couché quelques jours (je lis). Ne te fais pas du tout de souci à mon égard, il vaut infiniment mieux pour mon état d’esprit de savoir que tu te reposes et reprends des forces. Il me serait maintenant infiniment plus pénible de te voir ici sans sommeil, les mains malades. Reste, Natalotchka, jusqu’à notre installation dans la nouvelle demeure, repose-toi, tu dois assurer ton rétablissement.
Je ne peux pas maintenant t’écrire sur aucune autre chose. Je t’embrasse bien fort, bien fort.
Ton
L.
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