[31 juillet 1933, Source Léon Trotsky, Œuvres 2, Juillet 1933 – Octobre 1933. Institut Léon Trotsky, Paris 1978, pp. 55-56, titre : « Lettre à un ouvrier révolutionnaire français », voir des annotations là-bas]
Cher Camarade Mougeot,
A l’instant je reçois mon courrier via Constantinople, Marseille, etc., et je trouve dans ce paquet votre lettre si amicale et votre correspondance avec Barbusse. Vraiment, on a vu dans sa vie pas mal d’échantillons de cynisme politique, surtout parmi les intellectuels de la plus haute « élite », mais l’exemple de Barbusse me frappe tout de même. Cet homme, qui a fraternisé avec Vandervelde, Renner et autres dans son Monde, nous déclare « contre-révolutionnaires » après une explication assez intime, mais, je l’espère, agréable pour lui, avec les éditions d’État de l’U.R.S.S.. Mais passons…
Notre fils m’a communiqué les doutes et inquiétudes que vous a causés l’histoire de mes relations avec Rosmer. On n’est jamais impartial quand il s’agit d’un conflit dont on fait partie, mais je crois que Rosmer ferait mieux de montrer notre correspondance aux amis à qui il veut apprendre le vrai développement du conflit. Elle pourrait vous donner la possibilité de former votre propre opinion sur la véritable distribution des responsabilités.
Maintenant que je suis en France, j’espère que nous pourrons prendre un contact personnel ; j’en serais tout à fait heureux.
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